Alexander Rahusen à propos de l'épidémie de coronavirus, du dynamisme et du fait de pouvoir compter sur une équipe

Alexander Rahusen était CFO d'Exact depuis moins de deux mois lorsque le coronavirus est apparu. Cela a marqué le point de départ d'une période d'incertitude qui requérait de l'action, de l'énergie et de la rapidité d'action. La question-clé : quelles décisions prenez-vous en tant que CFO si l'avenir devient soudainement incertain ? 

Le coronavirus

En janvier, Alexander Rahusen débordait d'enthousiasme. Une nouvelle année, une nouvelle fonction et plein de bonnes idées pour l'avenir. Mais lorsque le coronavirus fait son apparition en février, la situation change du tout au tout. Confinements, travail à domicile et entreprises en difficultés. Alexander : « Une petite voix en moi m'a soufflé que cette situation pouvait devenir très compliquée. C'est pourquoi j'ai directement passé des coups de fil à mon équipe. » 

Agir rapidement 

Même si l'on ne connaissait pas l'ampleur que l'épidémie du virus pouvait prendre, Alexander souhaitait être préparé à chaque scénario. « Beaucoup de travail de recherche donc », explique-t-il. « Il s'agissait en priorité de garantir la sécurité des travailleurs. Si nous avons pu mettre en œuvre des mesures d'hygiène et tenir compte des conseils de voyage dans les régions à risque, il n'existait pas encore d'autres directives émanant du gouvernement. C'est pourquoi nous avons suivi de près les développements dans les régions touchées à l'étranger afin de mieux maîtriser la situation. » 

Conseils de spécialistes 

« Le fait que nous faisions partie de la société d'investissement américaine KKR depuis 2019 a certainement aidé », explique Alexander. « Après avoir analysé la situation avec leurs spécialistes, nous savions que les Pays-Bas seraient très probablement touchés eux aussi. Nous nous sommes directement mis au travail pour examiner ce qui était nécessaire afin de permettre aux collaborateurs de travailler à domicile. Par exemple, le nombre de licences nécessaires et la situation en matière de capacité. » 

Avec succès, car en un mois, tout le monde a pu travailler à domicile. « Typiquement Exact », explique fièrement Alexander. « Nous sommes connus pour notre capacité à intervenir et à réagir rapidement face aux situations. » 

Impacts sur la gestion d'entreprise

« Il était difficile d'évaluer dans quelle mesure les dispositions influenceraient notre gestion et nos résultats. Une comparaison avec la crise des crédits n'a guère été utile : c'était aussi une situation difficile, mais nous étions alors une autre entreprise avec d'autres produits, services et contrats. Une grande partie du chiffre d'affaires est à présent réalisée via un modèle d'abonnement. » 

Afin d'y voir plus clair, Alexander a élaboré avec son équipe toutes sortes de scénarios d'avenir. « Par exemple, ce qui pourrait se passer en cas de confinement intelligent de trois semaines, trois mois et même davantage. Nous avons testé et évalué la résistance de nos principaux moteurs de valeur et nous avons examiné l'hypothèse concernant l'acquisition de nouveaux clients et nos ventes de licences. La faillite éventuelle de clients y a également été abordée. Avec ces données, nous avons réalisé différents scénarios de notre planification financière pour l'année en cours et l'année à venir. Notre objectif était clair : atteindre un résultat suffisant, afin de pouvoir continuer à exécuter nos projets à long terme. » 

« Je m'attends à ce que cette crise ait encore des effets sur le long terme. Nous avons augmenté la fréquence de nos tableaux de bord et nous avons étendus ceux-ci afin de pouvoir encore mieux anticiper le changement. Je pense que de nombreuses entreprises qui reçoivent encore des aides publiques aujourd'hui seront confrontées à de nouveaux problèmes plus tard dans l'année. Nous en tenons également compte. Par le biais de webinaires, nous aidons les entrepreneurs à mettre en ordre leur trésorerie, leurs prévisions de liquidités, leur administration ou leur gestion des débiteurs avec notre logiciel, afin qu'ils aient un aperçu plus clair de leurs chiffres dans cette nouvelle réalité. » 

Une leçon importante 

La leçon la plus importante qu'Alexandre a tirée de cette crise ? « Que l'on ne peut anticiper que si l'on comprend vraiment ce qui se passe autour de soi. Il convient d'abord de maîtriser la crise, puis alors seulement d'examiner la continuité d'activité. Heureusement, je peux compter sur une équipe qui s'est immédiatement mise à travailler d'arrache-pied. Je n'ai jamais eu le sentiment que nous ne savions pas ce que nous devions faire. Chacun a réagi à la situation très rapidement, de manière autonome et dynamique. Non pas par peur, mais dans un souci de gestion proactive de la crise. » 

Être à l'écoute de son intuition 

Alexander ne regrette certainement pas d'avoir écouté son intuition à la mi-février. « Il est important d'agir à temps ainsi que de se faire conseiller en mettant en œuvre les bonnes personnes et les outils disponibles. Et : de ne pas avoir peur de trancher. C'est comme naviguer sur un grand voilier : tout votre équipage est prêt pour une tempête, mais vous ne vous apprêtez jamais à affronter une tempête avec une grand-voile. Ne soyez pas présomptueux. Hissez le tourmentin à temps. C'est la seule manière de naviguer en toute sécurité. »